25/06/2025 15:23
Wall Street reprend son souffle, surveille la trêve entre l'Iran et Israël

Un opérateur à la Bourse de New York, le 23 juin 2025
La Bourse de New York évolue avce prudence mercredi, marquant une pause après deux séances de gains et gardant un œil attentif sur le cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones était proche de l'équilibre (-0,06%), l'indice Nasdaq avançait de 0,47% et l'indice élargi S&P 500 grappillait 0,17%.
"Le marché fait une pause pour digérer la très forte hausse de ces deux derniers jours (...) il est en phase de consolidation", résume auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
La place américaine "garde l'espoir que le cessez-le-feu entre Israël et l'Iran se maintiendra", commentent dans une note les analystes de Briefing.com.
Une fragile trêve entre l'Iran et Israël, initiée par Donald Trump, est en vigueur depuis mardi et "se passe très bien", selon le président américain.
"Même avec les tensions au Moyen-Orient (ou) avec des droits de douane" imposés par Donald Trump sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis, "le marché refuse d'entamer un mouvement baissier", souligne M. Sarhan.
La place new-yorkaise "est solide", ajoute l'analyste. La veille, le S&P 500 à clôturé non loin de son sommet historique.
Côté indicateurs, les ventes de maisons neuves ont reculé par rapport au mois dernier, plus qu'attendu par les analystes (623.000 en mai contre 722.000 au mois d'avril).
Les investisseurs suivent également mercredi l'audition du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell devant le Sénat qui débutait à 14H00 GMT. La veille, le patron de l'institution a répété qu'il ne voyait "pas d'urgence" à baisser les taux d'intérêt, à contre-courant d'autres membres de l'institution et surtout de Donald Trump.
"L'audition du jour devant le Sénat ne devrait pas faire les gros titres", avancent les analystes de Briefing.com.
"Mais s'il dit quelque chose qui va à l'encontre des attentes, cela pourrait faire bouger le marché", explique M. Sarhan.
Les acteurs du marché attendent également la publication vendredi de l'indice d'inflation PCE, jauge privilégiée par la Réserve fédérale.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans se tendait légèrement à 4,32%, contre 4,30% la veille en clôture.
Au tableau des valeurs, le groupe américain de livraison de plis et de colis Fedex était boudé (-5,00% à 217,85 dollars) malgré avoir dépassé ses prévisions et celles du consensus au quatrième trimestre de son exercice décalé grâce notamment à son plan de réduction des coûts.
L'application de rencontres Bumble s'envolait de 20,54% à 6,28 dollars après avoir annoncé le licenciement de 30% de ses effectifs (soit environ 240 personnes), ce qui permettrait au groupe d'économiser jusqu'à 40 millions de dollars par an.
Le groupe agroalimentaire General Mills (-2,92% à 51,82 dollars), propriétaire notamment des céréales Cheerios, pâtissait de perspectives annuelles moins bonnes qu'attendu.
Le spécialiste des véhicules électriques Tesla reculait (-3,26% à 329,38 dollars). Les immatriculations de Tesla sont restées orientées en forte baisse en mai dans l'Union européenne, ne profitant pas de la nette progression du marché des voitures électriques, selon des chiffres officiels dévoilés mercredi.
Le constructeur américain, qui a souffert ces derniers mois du soutien de son patron Elon Musk à Donald Trump - avant leur récente rupture - et aux gouvernements d'extrême-droite en Europe, a écoulé le mois dernier 40,2% de voitures particulières de moins qu'en mai 2024, selon la livraison mensuelle de statistiques de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
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